Brazzaville

Brazzaville est la capitale politique et administrative de la République du Congo.

Elle se situe dans le sud du Congo, sur les rives du fleuve Congo, sur la rive nord du Pool Malebo en face de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

La ville a été fondée le 3 octobre 1880 à l'emplacement des anciens bourgs précoloniaux globalement désignés par le nom de Nkuna et dont les principaux étaient Mpila et Mfa ou Mfoa.

Elle tire son nom de l'explorateur italo-français Pierre Savorgnan de Brazza, et compte 1 373 382 habitants (2007), les Brazzavillois. 

Histoire Le Pool et les environs de Brazzaville en particulier avait été un carrefour africain pendant des siècles.

Dans la langue lari, les régions de Mfoa et de Mpila étaient connues sous le nom de Mavula, ou « l'endroit pour devenir riche ». Les Laris sont issus de mixité entre les Bakongos et les Batékés. Le nom s'utilise encore de nos jours par les Laris pour désigner Brazzaville.

Cependant, la langue lari n'est pas reconnue comme une langue nationale par la constitution, bien que parlée par la plus grande partie de la population brazzavilloise.

Cependant cette acception, Mavula, est anachronique : en 1880 les Laris n'étaient pas encore installés au Pool, et le site de Brazzaville était de peuplement Téké.

Les premiers témoins s'accordent sur le nom de Nkuna pour désigner la rive nord du fleuve où s'élèvera la future capitale.

La ville, prenant de l'importance, est érigée en commune en 1911 ; la première mairie est bâtie en 1912. Elle sera remplacée en 1962-63 par l'hôtel de ville actuel.

Brazzaville reçoit son premier plan d'urbanisme cohérent en 1929 sous le gouverneur général Antonetti.

C'est à Brazzaville, le 27 octobre 1940, que le général de Gaulle lança un manifeste qui annonça la création d'un Conseil de défense de l'Empire.

Devenue capitale de la France libre, Brazzaville accueillit, en 1944, la Conférence de Brazzaville des forces de la France libre avec à sa tête Charles de Gaulle et des représentants des colonies africaines françaises, à l'ouverture de laquelle le Discours de Brazzaville fut prononcé.

Ce dernier avait pour but de redéfinir les relations entre la France et les colonies africaines après la Seconde Guerre mondiale.

Pour la première fois, la question de l'émancipation fut alors évoquée. Les discours du général de Gaulle, en 1944 et 1958, préludes à l'indépendance de l'Afrique noire française, furent prononcés à Brazzaville.

En 1980, la commune de Brazzaville est séparée de la région du Pool, et obtient un statut similaire à celui des régions.Les neuf arrondissements de la ville sont :

Makélékélé

C'est le premier arrondissement de Brazzaville, le plus peuplé et le plus grand en surface. Il couvre la périphérie sud de la ville sur les deux rives du Djoué. Un pont (dit Pont du Djoué) permet aux habitants de passer d'une rive à l'autre. L'actuel maire s'appelle Maurice Maurel Kiwouzou.

Bacongo

Vieil arrondissement, l'un des tout premiers avec Poto-Poto, il héberge le plus grand marché de la ville : le Marché Total. Il comporte le vieux Bacongo (quartier Dahomey) et des quartiers plus récents (comme Bacongo-moderne ou Mpissa). Bacongo est le quartier où est née la SAPE, avec l'avenue Matsoua comme « Couloir de la Mode ».

Ses rues et ses avenues sont nommées selon les noms des grands hommes français : Augagneur, Surcouf, Guynemer, et d'autres. L'Avenue des 3 Francs rappelle le tribut que payaient les colonisés aux colons il y a plus d'un siècle. 

Logements sociaux Bacongo abrite la « Case de Gaulle », construite par l'architecte Roger Erell, qui fut la résidence du président français Charles de Gaulle pendant la Seconde Guerre mondiale.

Aujourd'hui cette superbe bâtisse qui surplombe le fleuve Congo, entourée de grands jardins, est la résidence de l'ambassadeur de France au Congo.Bacongo abrite encore les églises Saint-Pier Claver, et Notre-Dame-du-Rosaire qui sont des chefs-d'œuvre de l'architecture franco-congolaise. Bacongo a aussi été au centre de tous les troubles ethno-politiques qu’a connus Brazzaville depuis le début des années 1990. Fief de Bernard Kolélas et des ninjas (sa milice) pendant les conflits de 1993 et de 1997, il a connu une des destructions à grande échelle, des massacres de population, et tend à une homogénéisation ethnique de sa population. L'actuel administrateur-maire s'appelle Raymond Kouba.

Poto-Poto

Troisième arrondissement de la ville, et l'un des plus anciens. Il a été fondé vers 1900 à la place des marais peu salubres et de la localité pré-coloniale d'Okila. Il est planifié en 1911 par les administrateurs Latapie et Butel, avec un plan en damier caractéristique et des lotissements modèles pour « Africains ».

Autour de la Maison Commune (1943, Erell arch.) subsistent quelques cases de cette époque en briques et toits de tôles de quatre pans.À la fois populaire par sa population hétéroclite venue de tous les horizons (maliens, sénégalais, kinois) et des ethnies du Nord-Congo, Poto-Poto couvre aussi le centre-ville, siège des administrations et des Affaires.

Depuis 1980 et les désastres de la guerre civile de 1997, des immeubles élevés apparaissent dans la partie la plus ancienne, autour du Rond-Point de la France Libre inauguré par Jacques Chirac en 1996.Non loin, la basilique Sainte-Anne du Congo, restaurée après les dégâts causés par les combats, fut inaugurée en 1949. Elle est le symbole architectural de la ville, à côté du stade Félix Éboué dont la superbe tribune monumentale (1944) est l’œuvre du même architecte, Roger Erell (1907-1986).

Dans Poto-Poto, a été fondée en 1951 par Pierre Lods, l'École des Peintres de Poto-Poto, qui vit éclore de nombreux talents picturaux congolais, comme Zigoma, Gotène, Iloki, Eugène Malonga… Cette école eut dès 1952 une audience internationale et une influence notable sur celles de Dakar et de Lubumbashi. Après une période d'effondrement elle tend à renaître aujourd'hui avec de nouveaux talents.Le Vieux Poto-Poto, autour de la rue Mfoa, a été magnifiquement évoqué par l'écrivain congolais Tchicaya U Tam'si dans son roman Ces fruits si doux de l'arbre à pain.L'administrateur-Maire actuel de Poto-Poto est Jacques Elion.

Moungali

Quatrième arrondissement de la ville. Très commerçant, il est pavé de multiples bars, discothèques et nganda, surtout le long de l'Avenue de la Paix.Il comprend les quartiers O.C.H, Marché Moungali, Plateau des 15 ans, Batignolles et la zone de l'aéroport Maya-Maya et Moukondo. L'actuelle mairesse de Moungali est Mme Célestine Kouakoua. 

Ouenzé

Cinquième arrondissement de Brazzaville. Son actuel maire est Marcel Ganongo.

Talangaï

C'est le sixième arrondissement de Brazzaville, dans la périphérie Nord de la ville. Par l'importance de sa population, il vient au deuxième rang après Makélékélé.L'un de ses quartiers : Nkombo, héberge la Télévision publique.Talangaï est un mélange de villas neuves construites par les nantis du régime de Sassou-Nguesso et de logements précaires et insalubres, surtout dans les quartiers Simba-Pelle et Ma-Mboualé. Son administrateur-maire s'appelle Privat Ndeke.Talangaï, en lingala, veut dire « regarde-moi ». Tala signifie « regarde » et Ngai « moi ».

Mfilou

Septième arrondissement de la ville. Il couvre la périphérie nord-ouest de la ville. Il a été, pendant le mandat de Pascal Lissouba, l'un des fiefs des miliciens Cocoyes, Zoulous et Mambas, acquis à Pascal Lissouba. Son administrateur-maire actuel est Albert Samba.Le district de Ngamaba est passé de la Région du Pool à la commune de Brazzaville en 1984.

Madibou

L'arrondissement 8 Madibou est l'un des derniers nés et a été créé le 17 mai 2011, il couvre une superficie de 80,45 km2. Son actuel administrateur maire est M. Nicolas Jacques Frédéric.

Djiri

Djiri est le dernier et neuvième (9ème) arrondissement de Brazzaville. Crée le 17 mai 2011, il couvre une superficie de 83,46 km2. Djiri est situé au nord de Brazzaville.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Brazzaville